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Il y a calanques de Marseille connues par tous : Sormiou, Morgiou, En-Vau. Et puis il y a les autres, celles que l’on garde jalousement pour soi, pour ne pas attirer tout Marseille.
En bref
Les Calanques sont souvent présentées, à juste titre, comme le joyau de la ville. Elles sont un paradis pour les randonneurs, grimpeurs et amoureux de la nature.
En effet, comme nous sommes chaque année de plus en plus nombreux à être attirés par la beauté des Calanques de Marseille à Cassis, qui en bordure d’une agglomération de plus d’un million d’habitants, restent un site sauvage, à la fois montagneux (bon d’accord, petite montagne) et marin, il ne faut pas oublier que c’est aussi un site fragile et qui peut être dangereux pour tout usager non averti.
A voir, à faire
Les Goudes
Les goudes : cela ressemble un peu au bout du monde ! Tout au long d’une petite route pleine de virages, c’est l’avant-dernier village au bord de l’eau de Marseille côté sud, tout au bout de la ville, et son nom viendrait d’une déformation du provencal : « L’Aïgo » qui veut dire eau !
Situé juste en face des îles Tiboulen et Maïre, à proximité de la splendide île de Riou connue pour ses sites de plongée, le petit port des Goudes qui offrit en 1720 refuge aux équipages des convois maritimes victimes de la grande peste, continue à être un abri pour tous les amoureux de la mer et des calanques avec à l’origine un village de cabanons de pécheurs plutôt bien restaurés aujourd’hui mais qui a su garder une certaine authenticité.
Et y flaner, c’est l’occasion de découvrir l’entrée une petite crique de sable pour se baigner, mais aussi quelques commerces, bars et restaurants et surtout y admirer une vue magnifique sur la rade de Marseille d’un côté et le rocher des Goudes de l’autre. Enfin, c’est avant tout une côte sauvage : le début des Calanques avec des dizaines de départ de sentiers de randonnée et une des dernières représentations de l’art de vivre dans l’arrière pays marseillais.
Tiens, pour l’anecdote, n’oublions pas que le personnage favori de l’écrivain marseillais Jean-Claude Izzo avait son cabanon aux Goudes !
Voilà, alors, pour tous ceux qui veulent découvrir et connaitre notre ville, c’est donc un village à ne manquer ! Et pour tous les autres, c’est un petit gout de paradis qui donne envie d’y revenir ! Alors, à vous de juger sur place !
Callelongue
La calanque de Callelongue est la plus facile à atteindre car elle est reliée par la route. Pour vous y rendre, il suffit d’aller au bout de Marseille ! Et lorsque vous y serez, vous aurez l’impression d’être au bout du Monde.
Au bout du monde, en 1966, un homme, Denis Creissels, ingénieur aux « Téléphériques du Midi » a eu l’idée de créer un téléphérique sous-marin avec un ami champion olympique de ski, James Couttet; grâce à eux, à pieds secs, le public pouvait découvrir le monde aquatique, sans masque, tuba et palmes, sans scaphandre ni sous-marin à dix mètres de profondeur! Tout cela pour 10 francs.
Jules Verne n’avait qu’à bien se tenir ! Des cabines jaune vif, cylindriques, vitrées et reliées entre elles par des câbles, reliant eux – mêmes la sortie de la calanque à l’extrémité de la côte qui fait face à l’île Maïre, le cap Croisette. 31 000 personnes en profiteront. Un couple s’y est même marié !!!
Il y avait quatre cabines de 6 places assises. Chacune d’elles est composée d’une partie supérieure équipée de 6 vitres, et d’une sorte de chariot métallique servant de « lest », le tout pesant trois tonnes. La cabine s’ouvre par le haut en coulissant sur un axe central. Le parcours mesurait 500 mètres de longueur aller – retour. Les cabines étaient pressurisées, avec une autonomie d’air d’une heure, par sécurité, la traversée ne durant que 10 minutes. Un plongeur en assurait la sécurité, prêt à intervenir en cas d’urgence pour ramener la cabine à la surface en la désolidarisant de son socle.
On coule même un pauvre vieux bâteau pour rendre la visite plus attrayante. Le même chose qu’à Monaco avec les visites en mini – sous – marin tout vitré.
Lors de l’inauguration, en Juin 1967, il y a la télé, la « 3 », première émission en mondovision!
Nos deux amis ont le projet de créer une liaison entre Callelongue et le sommet de l’île Maïre, où un restaurant panoramique était prévu, et de doubler la liaison existante, avec 20 cabines de plus.
Malheureusement, sans investisseur intéressé et quelques incidents, sans compter la crise politique de Mai, l’affaire tombe à l’eau rapidement et les poissons et autres crustacés retrouvent leur tranquillité, on est en 1968…. Depuis, notre inventeur a construit des téléphériques à la neige, où cela semble beaucoup plus naturel. Cependant, son meilleur souvenir reste ce « téléscaphe », rêve réalisé mais si éphémère.
Si vous avez le temps, en allant à Callelongue, penchez-vous sous la table d’orientation; vous y verrez les vestiges de ce qui n’aura duré que deux ans, mais qui est resté dans ma mémoire sans que je ne l’ai, pourtant, jamais vu !
Ce sont des restes de la station d’accueil et des roues monstrueuses, squelette rouillé d’une vision trop futuriste de la communion avec la nature. Les moteurs ont, eux, disparu. J’ai réussi à obtenir une carte postale en couleur de cette réalisation, la voilà (Copyright Editions de France) !
Sormiou
La calanque de Sormiou est facilement accessible aux véhicules en dehors de la saison estivale mais le plus sympa reste la découverte à pied au départ du Parc des Baumettes.
Laissez votre véhicule au bout de la route du quartier des Baumettes (le village se termine en cul de sac).
Empruntez le sentier qui début par une petite clairière sur la droite. Pour descendre à la calanque, vous pouvez emprunter le sentier balisé en rouge sur la gauche lorsque vous arrivez presque en haut du col (la bifurcation se trouve à hauteur du petit ponton en béton utilisé pour l’écoulement des eaux de pluies).
Attention, l’accès est réglementé du 15 juin au 15 septembre en raison des risques d’incendie. Renseignez-vous auprès de l’office du Tourisme de Marseille pour connaître les dates exactes.
Bonne promenade.
La fontaine d’Ivoire
La fontaine d’ivoire est un des lieux légendaires de la ville de Marseille. Certains y localisent la légende fondatrice de la ville avec le passage de Gyptis et Protis. A 10 minutes de marche de la route qui va vers sormiou découvrez le site présumé de la naissance de la ville de Marseille
La fontaine d’ivoire n’a de fontaine que le nom. Ne cherchez pas vous ne verrez pas sur place de jet d’eau. Mais vous y découvrirez nichée dans une grotte deux bassins d’époques différentes qui recueillent l’eau de pluie filtrée par les roches calcaires de la colline qui la surplombe.
Site superbe de promenade et de pique-nique apprécié des Marseillais du 19éme siècle c’est un lieu charmant pour une promenade historique en famille.
En-Vau
Entre Marseille et Cassis se niche la calanque d’En-Vau, l’une des plus belles mais aussi l’une des plus fréquentées. Il est donc fortement conseillé de s’y promener en dehors de la saison estivale pour mieux l’apprécier.
La calanque est également un lieu très connu des amateurs d’escalade puisque de nombreuses falaises sont équipées.
Pour ne pas se perdre : carte Michelin 4013 ; Carte IGN 3245 ET ; carte IGN Les calanques de Marseille à Cassis
Accès par le Col de la Gineste : suivre le panneau Maison forestière de la Gardiole, 200 mètres avant le camp militaire de Carpiagne. Le chemin se termine sur un grand parking.
Port-Miou et Port-Pin
Les calanques de Port-Miou et Port-pin sont très faciles d’accès. Elles sont donc très visitées en haute saison. Si vous le pouvez, visitez-là hors saison pour l’apprécier à sa juste valeur.
Accessible à pied depuis le charmant village de Cassis, la calanque de Port-Miou est devenue un petit port de plaisance grâce à sa configuration toute en longueur.
En suivant le balisage rouge et blanc du sentier, vous allez longer la calanque pour vous éloigner petit à petit du port et rejoindre la partie sauvage de la calanque. Attention, le passage des promeneurs a rendu de nombreux rochers glissants. Equipez-vous de bonnes chaussures.
Au bout du chemin, vous allez arriver sur un étranglement, entre la calanque de Port Miou, et celle de Port Pin; ici, vous êtes au-dessus d’une grotte dont le plafond est percé d’un trou minuscule, presque invisible (Voir la photo) C’est « Martin bouffe » qui se manifeste lorsque, par la pression des vagues, l’air est comprimé contre la voûte et sort en soufflant très fort. Il faut évidemment y aller lorsque le vent est puissant, c’est très impressionnant…devant vous, c’est la pointe Cacau, où subsistent des vestiges de trémies utilisées dès 1720 pour charger les bâteaux des pierres « de Cassis » découpées dans la carrière juste au-dessus. Attention, c’est dangereux ! Ensuite, vous pouvez repartir et reprendre le chemin vers Port Miou et descendre à gauche.
Après 30 minutes de marche, le sentier remonte et vous apercevrez alors la calanque de Port-Pin que vous pouvez rejoindre en continuant sur le même sentier. La calanque se présente sous forme d’une petite crique où la baignade est fortement conseillée.
Si vous n’êtes pas fatigué, vous pouvez continuer sur le sentier balisé qui vous mènera à la toute proche calanque d’En-Vau.
Après cette belle promenade, vous pourrez aller vous reposer sur l’une des terrasses du port de Cassis.
Accès par la D559 depuis Marseille vers Cassis. Arrivée à Cassis, deux choix possibles :
- suivre la direction Les Calanques (parking payant en saison au pied de la calanque)
- suivre la direction Centre-ville et trouver une place gratuite avant le centre-ville. Longer ensuite le port sur la droite jusqu’au petit bâtiment des Affaires Maritimes. Un passage en côte sur la droite permet de rejoindre une route assez large. Continuez sur la gauche jusqu’à atteindre le panneau indiquant la plage de Bestouan (route à gauche). Suivez le panneau et repérez le balisage rouge et blanc qui vous mènera à la calanque.
Marseilleveyre
Paul Cezanne a peint la Montagne Marseilleveyre.
Les massifs de Marseilleveyre et de Puget, séparés géologiquement par une faille, offrent un paysage chaotique et merveilleux où se mèlent lapiaz, éboulis, falaises, et jolies petites criques de sable.
La montagne de Marseilleveyre culmine à 432 mètres. Elle surplombe la rade du Prado et domine la Pointe-Rouge, la Madrague de Montredon, les Goudes, et Callelongue (qui est le dernier port au sud de Marseille : le plus petit, le plus isolé et le plus encaissé).
Ce site majestueux qui fait partie des Calanques (qui partent de Marseille pour rejoindre Cassis) permet de contempler un paysage que l’on ne retrouve nulle part d’autre en Europe : depuis les hauteurs, après avoir emprunté des sentiers (parfois difficiles), on y découvre la rade de Marseille et ses îles. Dans cet espace unique, chaque recoin révèle une merveille : la mer, les sommets et des belvédères desquels la vue est à vous couper le souffle…
C’est un paysage surprenant dans lequel le bleu du ciel et de la mer contrastent sur la roche blanche et attirent le regard, bien plus que la végétation basse (thym et romarin, entre autres) et clairsemée de buissons tels que les argélas, les buis et la bruyère et de rares arbres (essentiellement des pins).
Mais, le domaine départemental de Marseilleveyre, c’est aussi mille hectares de parois verticales, et ce site exceptionnel attire des randonneurs et des grimpeurs aguerris venus pour certains de très loin. Pour les excursions, il est bon de noter que la montagne de Marseilleveyre est accessible en voiture, uniquement depuis le bord de mer de Marseille. Des aires d’accueil équipées, avec terrain de boules, espaces de détente et de pique-nique, bancs et poubelles vous attendent.
Mais il faudra terminer le parcours à pieds : les sentiers sont balisés et leurs abords équipés de panneaux d’orientation. Plusieurs chemins vous y mènent en partant de la grotte Rolland, de la Madrague, des Goudes, de Callelongue, et bien sûr depuis les autres massifs.
A savoir que les sentiers sont portés sur la carte IGN des Calanques. Et que le livre des 91 Itinéraires dans les Calanques de Josiane ALOR-TREBOUTTE et Alexis LUCHESI chez EDISUD permet de découvrir de nombreuses ballades.
Calanque de Loule
Aussi appelée la cathédrale, elle est située juste à l’ouest de la calanque d’En vau.