Quartiers Est de Marseille
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Quartiers Est de Marseille : tout ce qu’il faut voir et savoir !

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Quartiers est de Marseille : 9 km à l’est du centre-ville, nous sommes toujours à Marseille ! Des résidences mais aussi d’anciennes terres agricoles.

En bref sur les quartiers est de Marseille

Ici, c’était la campagne avant, vous diront les anciens.

C’est à l’est de Marseille que l’on retrouve la plus grande concentration de maisons individuelles. Ce sont d’anciens petits villages absorbés dans Marseille mais qui ont gardé leurs petites habitudes.

A voir, à faire

Le chateau de la Buzine

Classé monument historique seulement en 1996, le château et son parc sont le cadre du roman autobiographique de Marcel Pagnol « Le château de ma mère ». Laissé à l’abandon pendant des années, il est depuis 2011 un lieu de mémoire du cinéma provençal.

quartiers est de Marseille Le chateau de la Buzine
quartiers est de Marseille Le chateau de la Buzine

Le domaine de la Buzine, devenu aujourd’hui « Parc des 7 collines » tient son nom d’un certain Buzin qui acquiert le domaine au 17° siècle. En 1856, un entrepreneur architecte marseillais, Pierre Hilaire Curtil, achète la Buzine et fait construire à la place de l’ancienne bastide, le château actuel qu’il a lui même dessiné. La demeure s’inspire du style Louis 13, très à la mode à l’époque.

Le domaine change plusieurs fois de propriétaire : Théodore Mante, époux de Mme Rostand, soeur de l’écrivain Edmond Rostand, va acheter la Buzine en 1883. Edmond Rostand écrit « L’aiglon » alors qu’il est en vacances chez sa soeur … En 1901, une famille de musiciens, les Pallez, rachète le domaine et reçoit les artistes de la région lors de fêtes mémorables.

Marcel Pagnol rachète le château en 1941, mais la guerre l’empêche d’y réaliser son rêve : y bâtir la « Cité du Cinéma ». Juste avant sa mort, en 1972, Marcel cède le château à un promoteur qui construira « Le parc des 7 collines.

La ville est propriétaire des lieux depuis 1995. Après des années de travaux et de retards, ce château est devenu un lieu culturel regroupant :

  • une salle de cinéma
  • une salle d’expositions
  • un espace bibliothèque-vidéothèque

Le projet n’a pas oublié le superbe parc qui était devenu sauvage durant plusieurs années.

Info supplémentaire : on trouve dans la colline du domaine, du thym, du romarin, des violettes, des iris et des jonquilles sauvages et … des asperges !

La MAISON DES CINEMAS DE MEDITERRANEE est doté d’un budget annuel de 500.000 euros, et d’une équipe de 12 personnes. (Rénovation réalisée par l’architecte André Stern)

On lira avec surprise et bonheur le livre « HISTOIRES DE PAGNOLIE » paru en avril 2010. Ce livre a été écrit par Bruno LIZE, psychiatre et psychanalyste. « Il s’agit d’une méticuleuse enquête policière et littéraire sur les sources des « Souvenirs d’ Enfance » de Marcel Pagnol, sur les lieux, les personnages, et les évènements de ces célèbres récits. »Préface de Nicolas Pagnol. (ISBN: 978-2-7466-1731-5)

Par cette adresse vous aurez également accès à une présentation d’un livre introuvable : « La clé du Château de ma mère » écrit par Denise DUMAS à partir des souvenirs de son ami la soeur de Marcel Pagnol

Saint Pierre

Il parait que l’origine du nom de ce quartier remonte en 1627, quand des propriétaires décidèrent d’y faire batir une chapelle dédiée au premier des apôtres du Christ.

Mais aujourd’hui, le quartier Saint-Pierre n’évoque souvent aux Marseillais, que : soit le cimetière, soit l’ancien terminus du dernier tramway, le 68.

Et si le tramway est momentanément stoppé pour cause de travaux, le cimetière lui est toujours ouvert, et accueille des personnages célèbres qui attirent les touristes : Antonin Artaud Jean Bouin La tombe Bozadjian Gaston Defferre Ray Grassi La famille Noilly-Prat Edmond Rostand Vincent Scotto

Et bien d’autres encore !

Des visites commentées et organisées par l’office du tourisme vous racontent au détour des pierres (tombales) l’histoire de Marseille et de ses bienfaiteurs !

Saint-Marcel

Le village de Saint-Marcel est situé à mi-chemin entre Marseille et Aubagne.

On situe l’arrivée des premiers hommes dans les cavernes s’ouvrant sur les falaises de la Tourette entre 8 500 et 5 500 ans avant J.C.

Saint-Marcel quartiers est de Marseille
Saint-Marcel quartiers est de Marseille

Le village de St Marcel est situé dans un étranglement de la vallée de l’Huveaune. Au Moyen-âge on disait : « quiconque détient les clefs de Saint-Marcel, détient les clefs de la ville »

Au cours de la préhistoire le fond de la vallée n’est qu’un vaste marécage. 15 000 ans avant J.C, les pluies abondantes ont entraîné l’éboulement de la falaise de St Marcel, en donnant naissance au baou de la Tourette.

Les Baous, peuvent être des excavations circulaires ou ovales ou bien des rochers à pic, des côtes escarpées, des gorges, mais il s’agit toujours de terrains accidentés, coupés de collines.

Les cavernes des falaises de la Tourette ont ainsi accueilli les premiers habitants de Saint-Marcel.

Photo ci-contre du baou de St Marcel aujourd’hui couvert d’amandiers sauvages et site archéologique fermé. ( On ne peut plus le visiter, hélas ! )

2 000 ans avant J.C, les habitants des collines devenus plus nombreux sont des agriculteurs qui chassent et pêchent. Ils cherchent à se protéger contre les attaques des envahisseurs et investissent des sites perchés.

Au moment où les phocéens fondent Marseille sur la butte Saint-Laurent, le baou de Saint-Marcel est occupé par les celto-ligures. Ils ont crée un oppidum (site fortifié) qu’ils occupent jusqu’aux années 120 avant J.C.

En 49 avant J.C, lorsque les romains assiègent Marseille, les habitants de Saint-Marcel érigent sur la colline Saint-Clair un poste fortifié.

Le « pont romain » de Saint-Marcel, autre construction romaine reliait les deux rives de l’Huveaune.

Ce sont sur les ruines du poste militaire romain de Saint-Clair qu’est édifié au Vème siècle un château-fort :

le «Castellum Massiliensis »C’est au pied de ce château que se développe le premier « village de Saint-Marcel ».

Les moines de Saint-Victor bâtisseurs et agriculteurs sont les artisans de la mise en valeur de la vallée de l’Huveaune et donc de Saint-Marcel.

Aux XVIème et XVIIème siècle les travaux d’assèchement du fond de la vallée permettent aux habitants de descendre des hauteurs de Saint-Clair : C’est l’actuel quartier du « petit Saint-Marcel » qui se développe.

Cette période se caractérise par un essor économique de la vallée, basé sur l’exploitation d’une industrie des moulins qui utilise la force motrice de l’eau.

Le béal de Saint-Marcel témoigne aujourd’hui encore de l’histoire industrielle de la vallée. ( traverse de la planche ).

Jusqu’en 1 722 l’histoire de Saint-Marcel est aussi celle de tous les nombreux propriétaires de terre qui se sont succédés dans la vallée. Le village était administré d’une manière indépendante pendant près de huit siècles, au gré des achats, ventes ; legs ou restitutions des terres.

En 1 722 les magistrats municipaux de Marseille annexent le village de Saint-Marcel qui perd donc son indépendance.

Le 22 décembre 1 789 Saint-Marcel devient chef lieu du 4ème canton de Marseille.

Dès la fin du XIXème siècle, ce sont des objectifs économiques qui priment dans le développement du quartier.

Avec la création de la route nationale 8, l’arrivée des eaux du canal de Marseille et la construction de la ligne de chemin de fer « Marseille-Vintimille » toute l’industrialisation de la vallée se développe.

Des cultures maraîchères apparaissent et peu après, les premiers laitiers. La basse vallée de l’Huveaune est alors appelée « La Petite Normandie ».

Les moulins qui utilisaient la force hydraulique s’équipent de machines à vapeur et se transforment en minoteries.

En 1 848 le quartier comptait 1 500 habitants environ. En 1 911 : 5 400 environ.

C’est en 1 905 que fut inaugurée la ligne de tramway jusqu’à la Barasse.

Il y avait deux moulins à Saint-Marcel : l’un situé à l’emplacement de la marbrerie TINEL, route de la Valentine et l’autre à l’emplacement occupé par des Compagnons d’Emmaüs, Bd de la Cartonnerie.

Joseph CODER fabriquait des charrettes et des brouettes à Aubagne. En 1 924 avec son frère Louis, il crée l’entreprise de construction et de réparation de tramways et de wagons.

CODER deviendra en 1 969 « Saint-Marcel Ferroviaire » qui ne résistera pas à la baisse des commandes de son unique client la SNCF.

À Saint-Marcel, le quotidien des habitants est rythmé pendant plusieurs décennies par les sirènes des usines, grandes pourvoyeuses d’emploi.

Aujourd’hui, après la disparition une à une de ces usines ( Nestlé seule l’activité chocolat a été reprise par Net Cacao, Panzani, Danone, Rivoire et Carret, Prior, Provalis, Saint-Marcel ferroviaires, Tuyaux BONA ) la vallée est sinistrée.

Pourtant, l’Huveaune est un symbole de continuité et d’espérance. Les élus nous promettent beaucoup : faire revivre la gare de St Marcel, aménager les berges de l’Huveaune pour la promenade, restituer aux habitants un pan de vraie nature pour agrémenter leur cadre de vie, etc …

Le quartier devrait bénéficier de l’engouement général que Marseille suscite en ce moment, depuis la construction du fameux TGV Méditerranée.

La Capelette

Situé entre le Jarret et L’Huveaune, et autrefois, dans un passé lointain, inondable et insalubre, ce quartier de Marseille s’est développé avec l’industrie des trente glorieuses qui en a façonné le paysage.

Un temps délaissé car enclavé entre les obstacles naturels du Jarret et de l’Huveaune et les ouvrages ferroviaires puis les infrastructures routières et auto-routières, ce quartier aujourd’hui, toujours un peu excentré mais bien desservi, redevient à la mode, semble t-il !

Alors, tout d’abord, un peu d’histoire. C’est à partir du 10ème siècle, et jusqu’au début du 19ème siècle que les marais sont asséchés et mis en culture, d’abord par les religieux, puis par des propriétaires fonciers. A partir du 19ème siècle, les industries et les infrastructures ferroviaires qui en découlent changent le paysage. Les dernières zones agricoles inondables de l’Huveaune sont repris par l’armée pour terrain de manoeuvres. Puis la croissance des années 1960-70 pousse les élus à franchir les obstacles de ces terres inondables pour étendre la ville encore plus loin : c’est l’époque où apparaissent les autoponts et autoroutes qui dénaturent le quartier et le coupe du centre ville.

Voyons un peu pour l’histoire du quartier ! Le nom du quartier provient de la présence d’une chapelle: « capelette » signifiant « petite chapelle ». Elle existe toujours, on peut encore voir les restes à l’angle de l’avenue de la Capelette et du boulevard Bonnefoy, mais elle est dans un état lamentable. Toutefois, à chaque chose, malheur est bon, un incendie récent a permis de découvrir les richesses architecturales intérieures qu’elle a pu contenir. Pour en savoir un peu plus sur elle, la chapelle, qu’Alfred Saurel, dans son « dictionnaire des villes, villages et hameaux des bouches-du-Rhône » de 1878, fait remonter au 12ème siècle, est en fait bien plus récente. Antoine de Valbelle, conseiller du roi et « lieutenant général des mers du Levant », possédait la propriété voisine de Montfuron et il en est l’initiateur. En 1653, il achète le terrain provenant de la dot de Suzanne Farnette, veuve du marchand Pierre Teissère. Formant éperon entre le grand chemin de Toulon et le chemin de la Condamine, ce lieu possédait déjà une croix dite de Jarret. Et c’est Jean-Baptiste Cannin qui couvrira l’édifice et bâtira la plate-forme du maître-autel en granit, rajoutera un campanile pour la cloche et un tumulus sépulture voûté à l’accès fermé par une pierre munie de deux anneaux sur laquelle seront gravées les armes des Valbelle. Le culte sera assuré par des prêtres rétribués par les fidèles jusqu’en avril 1707, date à laquelle Philippe Goujon, l’un des propriétaires, établira une pension annuelle et perpetuelle de 150 livres en faveur des Trinitaires. Ils y resteront jusqu’à la révolution. Succursale de Saint-Martin, la chapelle sert aussi de lieu d’inhumation, mais une ordonnance du 10 mars 1776 interdit cette pratique, et un petit cimetière est alors créé derrière l’église, et des fonts baptismaux sont installés en 1777. Mais le 24 décembre 1791, la chapelle est fermée et vendue comme bien national. Elle est alors achetée par le maçon Gaspard Isoard, le 4 thermidor an IV (22 juillet 1796), en vue de la récupération des pierres. Toutefois, Isoard ne pouvant payer, la chapelle est remise en vente. Et elle ne trouve pas preneur. Elle devient alors propriété municipale (ce qu’elle est toujours aujourd’hui). Réouverte en 1803 en tant que succursale, elle perdra ce titre en 1808, et dépendra de Notre-Dame du Mont. Elle traverse alors une période difficile du point de vue financier, et il faudra attendre une ordonnance de Louis-Philippe, le 29 juin 1841, pour qu’elle retrouve son titre et des finances supplémentaires. L’édification par Monseigneur de Mazenod et le curé Chataud d’une nouvelle église au boulevard Saint-Jean en 1850 marque la fin de l’utilisation cultuelle de la chapelle. Jusqu’en 1881, elle est donc occupé par deux classes de l’école communale de garçons tenues par les Frères, mais les lieux étant peu adaptés à cet usage, la construction d’un nouveau groupe scolaire sur place est décidé et la destruction de l’édifice est envisagé. Toutefois, l’achat d’un terrain mieux adapté au boulevard de la Barnière sauve encore une fois la chapelle qui devient un poste de police. Puis elle sera louée à des particuliers, son premier locataire étant en 1910 M. Altman, fabricant de peintures, et son dernier locataire, un revendeur de pièces détachées pour électroménager. Actuellement, sa démolition est prévue dans le plan de rénovation du quartier mais des associations se battent pour la conserver en vue de sa réhabilitation, à suivre donc…

Pour le reste, ce hameau était placé au croisement du chemin conduisant à la Pomme avec celui amenant à un ancien moulin établi sur le béal (bief, sorte de petit canal) de l’Huveaune. L’implantation humaine, tout au moins funéraire, y est très ancienne : des fouilles conduites en 1974 par G. Bertucchi ont révélé trois tombes, des ossements et des fragments de poteries datant du 2 ou 3ème siècle après JC. Autrefois appelé le Canissat, du fait de son implantation en zone marécageuse, le terroir s’est couvert de vastes domaines agricoles sur lesquels au gré des mutations, se sont installées dans la deuxième moitié du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, des industries plus ou moins polluantes. Les plus anciennes industries de la Capelette sont représentées par les moulins actionnés par les béals de l’Huveaune dont le moulin de Cabane : Mitoyen de la propriété de Saint-Jacques, le moulin de Cabane était au début du 17ème siècle possédé par Melchior Monnier, écuyer. Il devra le céder à trois créanciers, Claude Dantoine, conseiller du roi à la Cour des Comptes, Jean Gardane, procureur au siège de la ville de Marseile, et Antoine de Riquetti, sieur de Négreaux. Le 7 août 1642, en présence du prieur François de Valbelle, nos trois illustres propriétaires vendent leur bien au chapitre de Saint-Victor. Ce moulin est loué en 1646 à Jean Rincurel, en 1708 à Jean Beaudin, puis sous-loué en 1709 à Joseph Père pour la somme annuelle de 1025 livres. Son fils Jean lui succédera de 1726 à 1734, date à laquelle Jean-Baptiste Bouze en deviendra le meunier, remplacé ensuite par sa veuve Thérèse Caste. A la révolution, il est vendu comme bien national et racheté par la veuve pour la somme de 57 500 livres. Le partage de ses biens, en l’an III, l’attribuera à son fils Jean-Joseph Bouze. Suite à une expropriation en 1814, il passera à Pancrace Rougemont, puis à M. Michel et aux frères Barre, avant de changer d’affectation.

Le quartier d’autrefois était aussi réputé pour certaines de ses belles bastides construites par de riches Marseillais comme entre autres :

  • La barnière (seul domaine à posséder une belle maison de maître, on y accédait par l’avenue de la Capelette et au nord, par le chemin de l’hôpital qui est aujourd’hui le boulevard Mireille Lauze) : au départ, la propriété appartenait à Antoine Balthazar Jarente, qui l’avait eu en dot en 1740, quelques événements se rattachent à la Barnière :
  • le passage en 1807 de la princesse Pauline Borghèse,
  • le banquet de 525 couverts fêtant la réélection du député Berryer en 1846,
  • les premières courses hippiques marseillaises en 1860,
  • et l’installation des soeurs de Saint Joseph de l’Apparition en 1863.

La mémoire de ce lieu se maintiendra ainsi jusqu’à la vente de la Barnière en 1972 à l’assistance publique, suivie de la démolition des bâtiments pour la réalisation d’un hôpital psychiatrique, d’une école d’infirmière, de logements et d’un square.

  • La propriété Rabateau (située au Nord du Grand Chemin de Toulon, elle se prolongeait jusqu’à l’actuelle avenue de la Timone) : Initialement dans les biens de Jeanine Rosalie Borély, elle passa, après quelques mutations, à Joseph Sape, ancien boulanger du roi d’Espagne Charles IV, assigné à résidence à Marseille en 1808 par Napoléon. Acquise en 1817 par Antoine Blanc, celui-ci bâtit en 1825 une nouvelle maison de maître à deux étages sur rez-de-chaussée, dont le corps central, précédé d’une terrasse, s’ouvrait par une vaste porte fenêtre, flanquée de part et d’autre de deux colonnes supportant le balcon du premier étage. Le balconnet du second était surmonté d’un fronton armorié. Les ailes ne comportaient qu’une fenêtre à chaque étage.

Passée à la fille adoptive d’Antoine Blanc, elle deviendra la propriété Rabatau, après l’union de cette demoiselle avec Augustin Rabatau, futur maire de Marseille. Il y mourra le 27 octobre 1875. Madame Rabatau ayant fait un testament en faveur de Jules de Savignac, lui et sa descendance occuperont la propriété de 1886 à 1970, après quoi elle sera rasée pour permettre la construction de la bretelle autoroutière. Les anciennes écuries sont toujours visibles dans la rue Gabriel-Marie.

  • La Goujonne (seule bastide du quartier à avoir possédé une « tèse » pour la capture des oiseaux, elle a été cindée par le passage de la voie ferrée conduisant conduisant à la gare du Prado, la petite portion restante de 2,3 hectares fut achetée par la compagnie des Mines de la Grand-Combe puis cédée en 1932, au prix de 1 100 000 francs à l’Office Public d’Habitations à bon marché, Gaston Castel y édifiera le groupe Pierre Renard, achevé en 1938) ;
  • La propriété de Saint-Jacques :

Située au sud de l’avenue de la Capelette et s’étendant jusqu’à l’Huveaune, ce domaine de 14 hectares s’ouvrait au niveau de l’actuelle traverse du Portugal, mais aussi sur le chemin allant au boulevard Lazer. Il comprenait trois logements, celui du fermier, celui du paysan et la maison de maître située au midi, élevée de deux étages sur rez-de-chaussée et précédée d’une allée de platanes. Chacun des étages était perçé de quatre fenêtres, celles du second en oeil-de-boeuf. Les terres incluaient un jardin potager, des prairies, une pépinière, des vignes, oliviers et autres arbres fruitiers. Appartenant de longue date à la famille de Saint-Jacques, la bastide vit se succéder Louis de Saint-Jacques (époux en 1676 de Louise Grimaud), Guillaume, Pierre-Louis (marié à Catherine Achy), Joseph-Louis de Saint-Jacques dit « le Général » qui eut deux enfants : Pierre-Louis et Rose Sophie, épouse d’Albert des Essarts. Voulant préserver les intérêts de ses quatre enfants, celle-ci fit vendre le domaine en 1816 par expropriation forcée. Le nouvel acheteur fut M. Ollive pour le prix de 88 350 francs. Sa veuve née Archias lotira progressivement la propriété.

  • La propriété Magy :

Les Magy possédaient une vaste propriété dont l’entrée principale se situait face à l’ancienne chapelle. Cette bastide qui longeait les rives du Jarret est toujours visible entre les bretelles de l’autoroute mais méconnaissable du fait de sa transformation en bureaux. Après la mort de Pierre Timon-David sous la révolution, sa veuve née Magy, fera l’acquisition du domaine par rachat de la part de ses frères en 1807. C’est sur ces terres qu’on prolongera le boulevard Rabatau et qu’évoluera, lors de ses passages à Marseille, la troupe de Buffalo Bill.

  • Rocolive :

Cette propriété s’étendait sur plus de 9 hectares entre le boulevard Mireille Lauze et l’avenue de la Timone. On pouvait y voir un grand logement de maître de deux étages sur rez-de-chaussée très richement meublé avec du mobilier en acajou, des miroirs, des pendules, des candélabres et des lampes à pied. Le domaine possédait une chapelle, une ferme et ses dépendances, plusieurs puits, une citerne, un poste de chasse, des terres labourables et des vignes. Antoine Romain Nicolas Hains la tenait de quatre acquisitions successives faites entre 1821 et 1825, de Louis Clément et de Basile Alphonse Timon-David, puis du négociant Hilarion Amat, de Pierre Joachim Roubaud, un ancien raffineur de sucre, et enfin du confiseur Auguste Santi. Vendue en 1842, c’est Christophe Louis Pécoul qui en devint le propriétaire. Puis en 1847, elle passe au négociant Roch Olive, puis en 1880, à Marius Roch Olive, chanoine et vicaire général, qui fait un testament en faveur de sa cousine Thérèse Olive. Devenue par la suite propriété militaire, la bastide est longtemps squattée avant d’être démolie en 1960. Sur son emplacement seront construits l’autoroute, une cité d’habitation, une gendarmerie, un groupe scolaire et un commissariat de police.

Entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, les domaines ruraux disparaissent au profit d’exploitation industrielles nouvelles. Tout y concourt :

  • l’élargissement de l’avenue en 1846, la création de nouvelles artères comme les boulevards Saint-Jean, des Vignes et Benjamin Delessert,
  • la desserte par les transports en commun,
  • la mise en service dès 1872 de la gare du Prado grâce à une voie ferrée partant de la gare de la Blancarde et traversant le village par une série d’arches.

Il se produit alors une explosion démographique et une importante immigration italienne, dont Robert Ripa, chanteur et auteur du livre « Les étrangers des maisons basses » en 1977 est un des illustres représentants. Un bouleversement s’ensuit :

  • la construction d’immeubles comme ceux de l’avenue Benjamin Delessert, financés par la Caisse d’Epargne, et qui sont pour l’époque, un exemple de modernité,
  • l’édification en 1850 de la nouvelle église sur la propriété Olive,
  • la création d’une multitude de petits commerces et d’ateliers d’artisans sur la voie principale,
  • l’ouverture d’un groupe scolaire en 1882 entre la rue Laugier et le boulevard de la Barnière.
  • suivent l’installation d’un bureau de police et d’une poste au n°94-96 de l’avenue.
  • et on assiste aussi au déplacement de la ligne d’octroi qui, de Castellane, est reportée juste après le pont du Jarret.

Les débuts des diverses industries : Dès 1840, les frères Roure installent sur leur propriété, entre le Grand chemin de Toulon et le chemin de la Pomme, une fabrique de chandelles de suif. En 1846, s’ouvre à l’emplacement de la faculté de pharmacie, la verrerie Duqueylar, destinée surtout à la fabrication de bouteilles. Elle attire de nombreux ouvriers originaires des régions de l’Est de la France mais se déplace ensuite à Saint-Marcel. En 1900, sur les terrains de la Barnière, ceux qui n’ont pas été acquis par les religieuses en tout cas, c’est à dire au boulevard des Vignes, est créée la « Société des Filatures et Tissages de Marseille » dirigée par M. Grawitz, pour la fabrication des sacs de marchandises. A sa fermeture, les peintures Dufour occuperont les locaux un certain temps. Au début du 20ème siècle, il existe trois filatures de soie :

  • Pariente à la rue Saint-Esprit alias Alfred Curtel,
  • la Marseillaise au 98 boulevard Saint-Jean,
  • et Madame E. Garnier au 7 traverse du Portugal.

Elles emploient un personnel nombreux, dont une cinquantaine de jeunes filles venues d’Italie, logées et nourries sur place. Leur dur travail consiste à ramollir les cocons dans de l’eau très chaude qui dissout la matière agglutinant les fils, déroulés ensuite sur des dévidoirs mécaniques. La consommation de cocons pour une journée de travail est de 180 kilos environ, donnant 50 kilos de soie grège. Des trois filatures, celle de Madame Garnier est la plus réputée, employant jusqu’à 500 ouvrières. C’est là que s’installeront par la suite les « Bacs Riviera ». Les huileries : Rachetée à Félix Eydoux, l’huilerie Verminck, rue Saint-Esprit (alias Alfred Curtel), à l’originalité de créer sur place une production de sulfure de carbone destinée à son utilisation exclusive, réduisant ainsi les coûts de production et les dangers de manipulation. L’huilerie Tarrazi s’ouvre en 1915 au 84 avenue de la Capelette. S’y ajoute en 1917 une savonnerie destinée à l’utilisation des pâtes à savon provenant de l’épuration de l’huile. Elle sera absorbée en 1928 par « l’huilerie nouvelle ». De taille plus modeste et bâtie sur une ancienne fabrique de charbon aggloméré, on retrouve au 56 boulevard Saint-Jean, l’huilerie Ronchetti et compagnie. L’huilerie Roberty s’installe en 1910 entre la traverse du Moulin, la traverse du Panthéon et la voie du chemin de fer du Prado. D’une production annuelle de 300 tonnes, elle est ainsi directement reliée à la voie ferrée. Une fois entrée dans le groupe UNIPOL, elle ne fabriquera plus que de l’huile de lin avant d’être délocalisé à Vitrolles dans les années 1985. La « raffinerie moderne des huiles d’olive » installée au 8 boulevard de la Capelette, devenue ensuite « Sigg et Compagnie », disparaitra à son tour. A l’agro-alimentaire se rattachent aussi les « Dattes Lavagime », à la main d’oeuvre saisonnière, surtout féminine et les entrepôts Gancia. Les usines de soufre : Remarquables par leurs hautes cheminées de brique et les monceaux jaunes abrités sous leurs hangars, les usines de soufre s’installent le long du boulevard Saint-Jean jusqu’à la traverse du Saint-Esprit. La première est créée en 1857 par Constant Bellier, puis agrandie en 1864, malgré les vives protestations des habitants, dont M. Rabatau. Elle passa ensuite à Jean Vézian, qui céda en 1898 une partie de son terrain à Adolphe Goin pour l’installation d’une autre raffinerie, la première devenant les « Raffineries de Soufre Réunies ». La métallurgie se signale ensuite par son ampleur. Le moulin de Cabane au 74 rue Alfred Curtel, est transformé en tréfilerie du nom de Lavielle et compagnie, désaffectée des 1950. Eugène Baudoin demande en janvier 1900 l’autorisation de déplacer sa fonderie de l’avenue Wulfran Puget au 82-84 boulevard Rabatau. A noter que Baudoin est le fondeur de très nombreuses cloches marseillaises, dont les quatre de l’église Saint-Laurent de la Capelette. Les « Fonderies et Aciéries du Midi » s’installent en 1900 au boulevard des vignes, sur les terres restées libres de la Barnière. Les « Aciéries du Nord » (ADN), spécialisées dans la réparation des wagons et locomotives, naissent à la fin de la première guerre mondiale à l’initiative de Bruno Roberty qui, ne pouvant livrer sa production faute de moyens de transport, adjoint à son huilerie un atelier mécanique de réparation de wagons. En 1920, une société distincte de l’huilerie est créée sous le nom de « chantiers et ateliers de la Capelette ». Les ADN entrent dans son capital et l’absorbent en 1925. Amédée Armand déjà investi dans les entreprises minières, étend ses affaires à la métallurgie : à partir de 1846, son usine axe sa production sur les tubes pour chaudières. En 1853, les « Forges de la Capelette » sont absorbées dans la « société des Forges et Chantiers de la Méditerranée. Dès les années 1850, s’installent à côté les « Forges des Frères Marrel » qui exploitaient déjà une entreprise à Rive-de-Gier. Du fait de leurs liens avec les « Messageries Impériales », ils fondent à Marseille une usine jumelle de celle de la Loire. En 1861, l’établissement compte près de 100 ouvriers. Situés de part et d’autre du boulevard Bonnefoy, les ateliers du P.L.M. dits Ateliers du Prado, reçoivent les wagons par une voie ferrée issue de la ligne du Prado et enjambant le boulevard. Un chariot transbordeur les conduit alors sur les postes de travail. Enfin, on ne peut pas oublier pour son originalité, la maison Camoin, la plus ancienne fabrique de carte à jouer de Marseille. Située à l’origine au 8 rue d’Aubagne, c’est Antoine Camoin qui en 1888, lui donne son nom actuel et transporte sa fabrique chemin de la Pomme, à la Capelette. Et certains bâtiments ont toutefois retrouvé une activité économique comme l’atelier d’ébénisterie Méli-Mélo situé au 268 avenue de la Capelette et qui est un atelier d’ébénisterie, de mosaïques et de décoration enfantine. Il est situé au 1er étange d’une ancienne minoterie et le bâtiment a conservé de magnifiques poutres, et des planchers et charpentes du 19ème siècle. Cette minoterie et son moulin de Saint-Bernard furent créés au début des années 1800 par des moines. Elle fut rachetée en avril 1884 par Monsieur Rémusat. La minoterie est restée en activité jusqu’en 1970, date à laquelle elle a été transformée en zone d’activités. Dans la cour intérieure, on peut admirer un morceau d’une passerelle d’origine. Mais dans l’ensemble, il s’agit aujourd’hui d’une friche industrielle en cours de transformation.

Aujourd’hui, ce quartier retrouve un peu d’engouement de la part des marseillais. Ainsi, après la création du Parc du 26ème Centenaire et du programme CAP Est (création de logements), la municipalité poursuit ses actions pour la réhabilitation du quartier avec la construction du Palais de la Glace et de la Glisse, pôle sportif unique en Europe, dans le but de faire d’anciennes friches industrielles un vrai noyau de vie.

Il semblerait donc que ce soit un quartier en pleine mutation… A suivre de près.

Les Caillols

Le village des Caillols est célèbre à Marseille pour son club de football : Les Sports Olympiques Caillolais qui ont été fondés en 1939 et qui ont formé des footballeurs célèbres comme TIGANA et les frères CANTONA.

Les Caillols - quartiers est de Marseille
Les Caillols – quartiers est de Marseille

C’est l’ancienne école communale du village qui est devenue le siège du club. La salle du rez-de-chaussée regorge de coupes, trophées et diplômes en tous genres. . Au mur, un énorme panneau-tableau d’honneur, recense la liste de tous les jeunes formés au club qui sont devenus des professionnels.

Les jeunes sont recrutés à 25% dans le quartier (cités des Cigalons et le de la Moularde ). Tous les autres viennent des autres quartiers et des abords de Marseille.

L’ambiance désuète du village respire un certain anachronisme : beaucoup de platanes autour de l’église et du cimetière, quelques ruelles enchevêtrées, quatre ou cinq commerces de proximité et on a fait le tour du village !

Les collégiens qui cheminaient vers le collège des Caillols, ont pu observer les dernières vaches de la laiterie, jusqu’au début des années 90 !

Aujourd’hui, ce quartier populaire et résidentiel, accueille le centre d’entraînement de l’Olympique de Marseille ( la Commanderie), le terminus du Tramway, mais aussi un collège avec station météo et « projet sismo », qui permet de mettre en réseau des informations concernant l’enregistrement des séismes par des sismographes. Le collège accueille aussi des élèves déficients sensoriels.

De nombreuses résidences sont en construction pour tirer profit de l’attractivité du terminus du tramway, sauf que le terminus est tout de même assez éloigné du cœur du village et des résidences populaires comme les Cigalons, les Comtes et la Rouguière.

Les habitants ont perdu leur ligne « 14 » et leur temps de trajet s’est parfois aggravé.

Il reste que ce petit village ombragé est bien charmant : Les caillolais vont acheter leur pain le dimanche et taper la discute dans les deux petits bars ou sur la placette, à côté d’une belle église, avant d’aller supporter leurs petits et petits-fils qui jouent l’après-midi au stade vénéré des Caillols !

La vallée de l’Huveaune

La vallée de l’HUVEAUNE est occupée par l’homme depuis longtemps, notamment dans les grottes au Nord de St MARCEL dans le quartier de la Tourette.( 8 000 ans avant J.C. ).

Vers -8 500, le climat était très sec. Les indigènes se nourrissaient d’escargots et la végétation ne poussait qu’à proximité du fleuve. Les habitants furent victimes de séismes comme en témoignent les gros blocs disséminés autour du massif de St MARCEL.

De -6 000 à -2 500 ans, l’agriculture, l’élevage et la poterie se sont développés

En -600, les indigènes qui peuplent la vallée sont les Ligures. Ils occupent les « oppida » ( lieux fortifiés ) destinés à mettre la population à l’abri des ennemis. Au cours du temps, l’HUVEAUNE a porté plusieurs noms dérivés de son origine ligure UBELKA.

La vallée de l'Huveaune - quartiers est de Marseille
La vallée de l’Huveaune – quartiers est de Marseille

L’Huveaune a longtemps représenté une richesse pour les riverains et à partir de 1 599, elle va devenir aussi la source d’alimentation en eau de MARSEILLE.

Les eaux ont été captées grâce à un aqueduc souterrain, la prise se situait au dessus de LA POMME- en 1612, une seconde prise est créée, toujours à LA POMME.

Mais, les eaux de l’HUVEAUNE sont capricieuses et les périodes de sécheresse causent de nombreux problèmes non seulement aux Marseillais mais aussi aux paysans de la vallée et aux moulins qui se sont établis tout au long de la vallée.

C’est pourquoi, en 1840, démarre la construction d’un canal de 84 km destiné à capter les eaux de la DURANCE jusqu’à MARSEILLE dans une bassin de deux étages capable de stocker 40 000 m3 d’eau. Cette immense citerne n’est autre que le palais Longchamp…..Pour MARSEILLE, c’est la fin de la pénurie. ( De nos jours, le vallon Dol stocke 3 milliards de m3 d’eau ! )

MARSEILLE avait au Moyen-âge deux grandes communautés religieuses :

  • Saint Victor pour les hommes
  • Saint Sauveur pour les femmes

fondées par le moine Jean CASSIEN qui a contribué à donner une excellente image de la spiritualité marseillaise.

Les Marseillais se sont flattés d’avoir été évangélisés par les premiers disciples du Christ : La Madeleine, Maximin et Lazare.

Saint-Victor est un martyre de MARSEILLE ( entre 286 et 293 ), officier de l’armée romaine converti au christianisme. Il a été choisi par Jean CASSIEN, comme symbole du christianisme marseillais.

Durant les XIème et XIIème siècles, l’abbaye de Saint Victor devient très puissante. Elle possède alors des terres non seulement à MARSEILLE, centre de la congrégation, mais aussi en LANGUEDOC, en ESPAGNE, en ITALIE et en SARDAIGNE.

Pendant deux siècles, les moines mettent en valeur la vallée de l’Huveaune en construisant des moulins, des pêcheries, des ponts, des jardins et des vergers. Ils exploitent le bois des forêts de la vallée.

Un « empire » monastique se crée grâce aux moines victoriens, qui exploitent la nature  » pour la plus grande gloire de Dieu, en faisant le bonheur des hommes.  »

Les moines de St Victor jouissent d’un statut particulier dans la société : ils ne dépendent que de leurs supérieurs hiérarchiques, évêque ou pape mais ni du pouvoir politique ( les princes et seigneurs ) ni économique ( pas de taxes ni d’impôts à payer ) ni juridique ( ils ont leur propre justice ). Grâce à cette liberté d’action et à leur dynamisme, à partir du XIVème siècle, de véritables villages se développent dans la vallée : St MARCEL, St LOUP et St JULIEN sont les premiers. Naîtront ensuite, St MENET, LA POMME, LA BARASSE, LA VALBARELLE et LA MONTRE.

Les principaux événement de la vallée ( donations, achats, conventions … ) sont consignés par les moines dans le grand cartulaire de l’abbaye. ( Recueil d’actes )

Le territoire de SAINT-MENET était propriété de l’abbaye de St Victor à partir du 11ème siècle. Il couvrait LA MILLIÈRE, LA BARASSE, une partie de la VALENTINE et de SAINT-MARCEL. Il comprenait divers établissement agricoles.

Ce territoire fut morcelé et vendu à de grandes familles qui ont donné leur nom à des campagnes et des quartiers.

  • LA MILLIÈRE- famille MILLIÈRE – c’est le fils de Martin MILLIÈRE qui reconstruit la bastide de LA MILLIÈRE
  • LA REYNARDE ( Famille REYNARD )
  • LA MAUSSANNE- ( 1559 – Pierre MAUSSAN )
  • LA BARASSE ( Sieur Esmanjaud de BARRAS )
  • LA BUZINE ( 17ème siècle – Henry de BUZIN ) MONTGRAND – ( Famille de MONTGRAND )

Joseph MONTGRAND fut le dernier propriétaire du domaine de St MENET qui vers 1915 fut à son tour morcelé et constitue l’actuel quartier de St MENET.

Dans la bastide de la MILLIÈRE, le moulin de Marquesy est le premier moulin de l’HUVEAUNE dans le terroir marseillais. Il date de 1511. La propriété est rachetée par le sieur de VIRELLE puis passe aux MONTGRAND. Au 19è siècle s’y installe les Huileries SIMON, puis l’Atelier LABARRE ( 1868) et enfin les minoteries REGIS et LAGET (jusqu’en 1928 ).

Jusqu’au début du 20ème siècle, les villages de la vallée vivent à l’écart de la ville. On n’y descendait que pour des occasions spéciales comme les formalités administratives ou pour affaires. Dans le village il y avait tout le nécessaire à la vie courante : les bouchers, les boulangers, les épiciers ( « comestibles » ) et tous les artisans maçons, menuisiers, tonneliers et maréchaux ferrants.

Ce sont les omnibus à chevaux qui desservaient les villages de la vallée jusqu’au milieu du 19ème siècle. Ils ont été progressivement remplacés par les tramways à traction hippomobile puis par les tramways électriques et enfin par les « bus » que nous connaissons aujourd’hui.

L’Huveaune prend sa source dans le Var, dans le vallon de la Castelette, sur le versant nord de la Sainte Beaume.

Fleuve côtier de 46 km, son affluent principal est le Jarret. Le fleuve a drainé une quantité importante d’alluvions qui se sont déposées dans la vallée. Ces alluvions ( sables, cailloux et boues ) renferment une nappe phréatique souterraine qui constitue un réservoir d’eau de bonne qualité qui alimente par forage quelques établissements industriels.

Vers le milieu du 19ème siècle, les blanchisseuses de St Marcel lavaient le linge des familles bourgeoises dans les eaux propres de l’Huveaune. En 1848, les blanchisseuses intentent un procès à la ville d’Aubagne car les tanneries jetaient leurs résidus dans l’Huveaune. Un jugement rendu en 1848 leur donne gain de cause.

Après avoir été un véritable égout jusqu’en 1980, le fleuve a retrouvé une eau de qualité acceptable. La station d’épuration de la ville, les industries équipées pour traiter leur rejets, ont permis de diviser le degré de pollution par 20.

Les responsables de la fédération de Canoë Kayak espèrent atteindre bientôt les normes permettant la pratique de sports d’eau-vive.

Les pêcheurs repeuplent régulièrement la rivière en alevins. On peut pêcher la truite en amont de Saint-Zacharie.

Les communes riveraines de l’Huveaune se sont regroupées au sein de deux syndicats intercommunaux chargés de l’aménagement, de la gestion et de la mise en valeur du cours d’eau.

l’Huveaune a joué un rôle déterminant dans le dévoleppement économique du village de St Marcel. Dès le moyen-âge, les eaux de l’Huveaune permettent d’alimenter un réseau de béals*.

  • béal = il s’agit d’un canal qui constitue une dérivation de la rivière pour alimenter un moulin en force motrice.

Le grand béal de St Marcel date de 1520. Il a permis le développement d’une industrie des moulins actionnée par la force motrice de l’eau : moulins à blé, scieries, chamoiseries, minoteries et marbreries.

L’utilisation de l’eau pour le fonctionnement des moulins prévaut alors sur la nécessité d’irriguer les terres agricoles ou de satisfaire les besoins en eau alimentaire. Vingt trois moulins fonctionnent de la sorte en 1840.

Le débit de l’Huveaune est généralement faible. 95% de l’année il est inférieur à 13m3. Mais en cas de crue il peut enregistrer jusqu’à 180 m3.

L’urbanisation et les crues successives de l’Huveaune, ont causé la disparation des alluvions fertiles des berges et donc de la végétation hydrophile (peupliers, saules, aulnes , charmes … )

En 1972, un projet d’aménagement des berges de l’Huveaune pour la promenade et le vélo à été mis au point. Mais à ce jour, tout est resté à l’état de projet. Dommage …

Les Chartreux

Les Chartreux hier et aujourd’hui

les chartreux - quartiers est de Marseille
les chartreux – quartiers est de Marseille

Le nom de ce quartier ne vient pas de la race de chat bien connue mais de ce qu’il reste du grand domaine des Chartreux ,(http://www.chartreuse.fr/pa_histoire_ordre.htm) ordre monastique créé par Saint Bruno dans le Dauphiné et installé en 1633 dans le territoire de la ville, hors des remparts sur le chemin qui reliait Aix-en-Provence à Nice. Créé en quartier par le découpage administratif de 1946, il fait partie, avec les Chutes Lavie, la Blancarde et les Cinq Avenues du 4ème Arrondissement, à son extrémité Nord-Est..

Histoire d’eau : Coincé entre les collines extérieures de Marseille, le Jarret a creusé un vallon escarpé entre Beausoleil et les Chutes Lavie. Le quartier des Chartreux se développe sur les pentes du vallon de la Madeleine, creusé par le Jarret, rivière affluent de l’Huveaune. Ce vallon forme un étroit passage entre les plateaux Saint Charles-Longchamp et celui de Saint Julien. Dévalant du Garlaban, les eaux de ce torrent pouvaient être tumultueuses d’autant plus que le passage était étroit à cet endroit avant de se jeter plus calmement dans le delta de l’Huveaune Excentré mais à la porte de la ville, le quartier des Chartreux est vite devenu un lieu de détente, une zone d’activités agricoles et de pêches (canaux). Ce sont les moines des couvents et monastères qui ont entrepris la reconquête des terrains inondés car leur activité d’accueil des indésirables et de canalisation des voyageurs de passage nécessitait beaucoup d’espace.

L’église des Chartreux est certainement une des plus anciennes de Marseille (1684) et des plus caractéristiques. Elle fut consacrée et placée sous le patronage de Sainte Marie Madeleine en 1702. L’Ordre des Chartreux avait été créé en 1084 par Saint Bruno dans le Dauphiné. A la Révolution, tous les biens ont été vendus, seule l’église fut préservée. Elle deviendra l’église paroissiale Saint Bruno. Les bâtiments monastiques en grande partie furent détruits et ont laissé place à la construction de nouvelles rues, bâtiments et moulins au bord du Jarret.

Ce quartier a accueilli Marcel Pagnol (1895 -1974) qui a été élève à l’école élémentaire, aujourd’hui collège des Chartreux, au début du 20 ème siècle où son Père fût son instituteur.

En 1954, Gaston Deferre couvre le Jarret (que nous appelons de nos jours rocade, constituée par le bd Jean Moulin, le bd Sakakini, le bd Françoise Duparc et le bd Maréchal Juin)… le projet d’autoroute Nord est lancé.

Aujourd’hui, ce quartier peut se vanter d’accueillir le Conseil Général, avoir trois stations de métro à 1 km environ les unes des autres, il est le lieu de tous les spectacles, puisqu’il est proche du Dôme (St Just). Sa population est très mélangée, beaucoup de familles ont choisi ce quartier encore abordable, relativement paisible et proche de toutes les commodités.

Son point fort : quartier sympathique, de nombreuses structures pour l’enfance, écoles, un collège, la proximité du centre ville, la proximité d’une entrée de l’autoroute Nord.

Son point faible : le stationnement. Il est très difficile de se garer, exception faite de la partie des Chartreux proche du Dôme.

Les Trois Lucs

Si son nom doit provenir du provençal LUS, qui veut dire lumière, le quartier des trois lucs est un lieu riche de monuments surprenants.

Les Trois Lucs - quartiers est de Marseille
Les Trois Lucs – quartiers est de Marseille

Tout d’abord, il est important de souligner que son église, l’église de Sainte Rita est un lieu célèbre de pèlerinage : le 22 mai de chaque année y est organisée une grande fête en l’honneur de la patronne des causes perdues. Sainte Rita attire de nombreux fidèles, allez savoir pourquoi…Sainte Rita est églement vénérée par les gens « perdus ». Dans le quartier de Pigalle à Paris il y aune chapelle Ste Rita, fréquentée par les filles travaillant dans les etablissements du quartier. Les gens du voyage la vénèrent également, comme le fait la petite communauté vivant dans le quartier des trois Lucs.

Mais dans ce quartier, on retrouve aussi l’histoire de beaux et anciens monuments comme le pensionnat Beau Séjour, autrefois établissement d’enseignement primaire et primaire supérieur.

Et c’est aussi le lieu d’implantation du Laboratore d’Astronomie Spatiale (laboratoire du CNRS)en 1967, pour réaliser des expériences sur les moyens spatiaux les plus sophistiqués.

Enfin, on y retrouve aussi la semoulerie LES GRANDS MOULINS MAUREL implantée au 148, route des trois Lucs à Marseille, exploitée depuis 1860 et qui comporte plusieurs silos verticaux en béton d’une capacité totale de stockage 26 000 tonnes, c’est pas rien !

Alors, de ce quartier mi-résidentiel, mi-industriel, son histoire une fois de plus, nous parle de notre ville…

Montolivet

C’est un quartier assez bien situé, pas très loin du centre ville mais dans un arrondissement encore recherché pour sa tranquilité.

Montolivet
Montolivet

De ce quartier, je ne connais que deux choses :

  • l’histoire de son église où ont souvent lieu des concerts des plus enchanteurs.

Et je vous la livre, cette histoire : c’est un certain Messire Charles Batiste, curé de Montolivet, qui fit construire cet imposant édifice dans ce quartier alors essentiellement rural et dont notamment l’orgue est remarquable ;

  • et l’origine de son nom qui semble venir du provençal et signifie « Mont des oliviers » (à moins que ce ne soit un héritage dû à la famille des seigneurs de Montolivet, hypothèse moins vraissemblable).

Mais Montolivet, c’est désormais aussi le nouveau parc de la Moline, en référence au parc existant autour de la Bastide Ranque, aménagé au-dessus de la future rocade autoroutière L2.

C’est un très beau parc traversé sur toute sa longueur par une piste cyclable permettant de rejoindre Frais-Vallon. Il comprend également une esplanade offrant une vue panoramique sur Marseille.

Le Petit Bosquet dépendait jadis de Montolivet. Sa chapelle dite de « secours » destinée à l’origine aux locataires de l’asile communal a été érigée en église en 1932. C’est un quartier autonome. C’est dans cette église que Pierre AMBROGIANI, peintre marseillais, a dessiné les vitraux, peint la fresque du choeur, le chemin de croix, le baptistère. L’église est rarement ouverte mais vous pouvez découvrir ses oeuvres à partir du blog consacré à Pierre Ambrogiani et l’église du Petit Bosquet.

Le parc de la Mirabelle

C’est un parc de deux hectares avec une belle bastide. Le bâtiment accueille la Maison de l’écologie urbaine et pratique.

Le parc de la Mirabelle
Le parc de la Mirabelle

Pour se rendre au parc de la Mirabelle il suffit d’utiliser la ligne 1 du tramway jusqu’au terminus des Caillols (Centre urbain). Les Bus 9,10,12,12B et 91 ont également un arrêt au centre urbain.

Pour se garer c’est très facile : soit sur le parking de la Mairie des 11ème et 12ème arrondissements Avenue Bouyala d’Arnaud, soit sur le parking du centre commercial des Caillols (Géant Casino des Caillols).

L’entrée principale du parc est située à côté de l’ensemble La Moularde avenue William Booth (pas loin du centre urbain).

Mais on peut aussi y accéder par le parking de la mairie en montant les escaliers qui se trouvent au fond du petit jardin de la mairie (voir photo).

Le parc n’est pas grand mais bien ombragé et offre une belle promenade, des sites de repos et une aire de jeux pour les enfants.

Le parc est ouvert de 8 h à 20 h du mois de mai au mois d’août. Il ouvre de 8 h à 19 h en mars-avril et septembre-octobre. De novembre à février le parc ferme à 17 heures (ouverture toujours à 8 h ).

La Barasse

La Barasse : c’est avant tout des vallons sauvages aux portes de la ville

Souvenez vous : la Barasse, c’est le point de départ des épiques parcours pédestres du « petit Marcel« . Bon, vous n’avez quand même pas oublié l’angoissant épisode de la dernière porte du canal de Marseille ?

La Barasse
La Barasse

Et oui, le chemin entre la Barasse et la Treille, ce sont ces lieux merveilleux que Marcel Pagnol nous fait découvrir avec émotion dans les trois tomes de ses « Souvenirs d’enfance ».

Mais le quartier de la Barasse, ce n’est pas que cela : c’est non seulement un ancien quartier industriel, excentré à l’Est de la ville (dont l’une des explications de son nom viendrait du fait qu’en 1615, la majeure partie de ses terrains appartenait à la famille « Baras »), mais c’est aussi sept cents hectares de collines, au dessus de la vallée de l’Huveaune, entre Marseille et Aubagne, propriété depuis 1992 du Département.

Il vous faut savoir que c’est un véritable paradis pour le randonneur : on y admire des paysages exceptionnels contrastés par la nature tout d’abord arborée (de pins et de chênes) et hantée de curieux vestiges de fours à chaux et de carrière, puis sèche et rase avec la présence, devenue aujourd’hui insolite, de bergeries sur les hauteurs.

Les matinaux auront, paraît-il, la surprise d’y voir des perdreaux, et pour les autres, toute la journée y jacassent les pies, tandis qu’en silence, courent les lapins et sautent les écureuils, bien à l’abri dans des vallons verdoyants qui mènent jusqu’aux pieds du mont Saint-Cyr et au sommet de Carpiagne (à près de 600 mètres d’altitude quand même, déjà plus qu’une colline, c’est une petite montagne) et d’où vous aurez une vue magnifique, avec la chaîne de l’Étoile en point de mire, sans oublier de vous arrêter dans un endroit magique : la source des Eaux Vives.

Enfin, la barasse, c’est aussi une histoire industrielle un peu négligée aujourd’hui et qui pourtant fait partie intégrante de notre passé marseillais. En effet, la fabrication de l’alumine y fut prospère, et pour autant que je saches, c’est une Société d’Électrochimie fondée en 1899 par Henry Gall qui s’installe à La Barasse et démarre en 1908 le traitement de l’Alumine (c’est « grosso modo » une composante essentielle de l’aluminium, extraite de la bauxite, ressource naturelle abondante dans notre région).

L’usine de la Barasse semble être prospère, puisqu’en 1935, elle achète l’ancienne savonnerie Trigano où elle implante une centrale thermique. L’effectif est quand même de 22 employés et 213 ouvriers en 1937. La production connaît un essor remarquable dans les années 1950 grâce à un nouveau procédé mis au point à Gardanne et qui autorise de gigantesques gains de productivité.

Et c’est ainsi qu’en 1971, le groupe électrochimique Pechiney-Ugine-Kuhlmann dispose de deux usines d’alumine en France : Gardanne et La Barasse. Mais la crise industrielle européenne de la fin du 20ème siècle conduira l’état-major de PUK à fermer un des deux établissements. Et le choix du désinvestissement semble évident : l’usine marseillaise est performante car elle a été modernisée en 1967, mais elle dispose d’une capacité de production trois fois moins élevée que celle de Gardanne, et elle est déjà nettement plus enclavée dans le milieu urbain que ne l’est Gardanne.

La production de La Barasse est interrompue en 1988. C’est la fin d’une histoire… Il ne reste plus rien de l’alumine à Marseille depuis la fermeture de La Barasse. Pourtant, en nous promenant, nous pouvons y retrouver des souvenirs : le premier est celui des logements construits par Ugine, qui, s’ils n’ont plus de liens juridiques avec le groupe Pechiney, sont encore très visibles dans le paysage urbain et le deuxième est bien entendu le site de l’usine lui-même qui est devenu une friche industrielle et qui fait l’objet de multiples projets d’affectation.

Hôtel du Département

C’est en 1994 que l’architecte britannique William Alsop achève l’hôtel du département des Bouches-du-Rhône qui est quand même à l’époque le plus vaste bâtiment du XXème siècle construit à Marseille.

Hôtel du Département
Hôtel du Département

Et si le monument de construction très moderne rappelle « Beaubourg » à certains, il a déjà été baptisé le « bateau bleu » par les marseillais et beaucoup ne lui trouve aucun charme.

Pourtant, c’est bien une oeuvre architecturale majeure à Marseille, qu’on pourrait comparer sous bien des aspects à la cité du Fada, notamment par l’utilisation des pilotis, des brises-soleil et du toit-terrasse. Et on y trouve aussi bien la même situation en bordure des grands axes de circulation que la même volonté de créer un bâtiment qui contient la ville à lui tout seul plutôt qu’il ne s’y intègre.

Et même si on peut en effet le trouver curieux voire hideux, il faut quand même le regarder avec les yeux de l’architecte, car on y lit clairement une volonté de sa part de mettre la plus haute technologie en valeur et au service des politiques.

En effet, puisque le bâtiment accueille les lieux du pouvoir, il doit donc se distinguer de tout autre monument. A ce titre, il faut se rappeler qu’autrefois, on construisait des palais somptueusement sculptés, mais qu’aujourd’hui, la mode architecturale n’est plus à l’ornementation minérale mais à la simple célébration du progrès qu’elle peut représenter.

C’est donc bien dans le message qui est transmis par l’architecte qu’apparaît la grandeur du bâtiment. Et ce n’est pas dans la forme ordinaire de cet édifice qui est un simple parallélépipède en verre, destiné à abriter l’administration, mais plutôt dans l’ornementation originale et complexe qui se caractérise par :

  • la structure en arceaux métalliques cachée par endroits par des panneaux,
  • sa couleur d’un bleu exceptionnel mais qui caractérise bien notre ville et ses racines méditerranéennes,
  • et enfin l’immense voile sur la partie destinée à abriter le politique.

Il ne faut pas oublier non plus la présence fortement symbolique :

  • d’un gigantesque ATRIUM situé à l’intérieur et à l’entrée de l’Hôtel du Département, entre les deux bâtiments administratifs qui constitue un lieu d’échanges bien sûr comme une place de village et se caractérise par un jeu étonnant de passerelles, d’ascenseurs et de salles suspendues ;
  • et surtout de L’AGORA, cette grande place publique aménagée devant le bâtiment qui est l’espace privilégié des rencontres et donc un lieu public par excellence, où on peut même assister parfois à des concerts et autres manifestations.

Voila en fait de quoi regarder l’édifice d’un autre œil, non ?

La Conception (quartier)

Le quartier de la Conception est un des quartiers du 5ème arrondissement. Son découpage administratif date de 1946 ainsi que les 16 arrondissements et les 111 quartiers de Marseille. L’origine de son nom est liée au nom de l’hôpital de Marseille.

A l’actuel emplacement de l’hôpital de la conception se trouvait jadis un couvent dédié à l’Immaculée Conception. Le quartier en a conservé le nom. L’hôpital quant à lui a été construit et inauguré en septembre 1858 et dirigé par les Soeurs de l’Immaculé Conception. Il fut entièrement démoli et reconstruit entre 1981 et 1986.

L’œuvre du refuge recevait « les filles et femmes de mauvaise vie » au n° 145 du boulevard Baille. Il avait été crée en 1848 après le couvent du Refuge (situé au quartier du Panier dans la rue qui porte son nom) et fut transformé en hôpital pour vénériens. D’abord transféré rue Paradis, à l’angle de la rue Sainte-Victoire (en 1838), les religieuses, de l’Ordre de Notre Dame de la Charité du Bon Pasteur, vendirent une partie de leur domaine à l’Assistance publique en 1973, en vue d’agrandir l’hôpital de la Conception mitoyen. Cette œuvre était en fait un centre de redressement disciplinaire établi à l’encontre des femmes.

Etait également mitoyenne de l’hôpital de la Conception, la prison des femmes de Saint Pierre. Elle fut édifiée de 1861 à 1864 sur les plans de l’architecte départemental Auguste MARTIN. Cette construction s’est inscrite dans le cadre de la construction d’un nouveau dispositif carcéral. Construite sur le modèle des prisons américaines, l’agencement intérieur alliait un souci d’hygiène et de fonctionnalisme. Elle marqua un réel progrès dans l’organisation pénitentiaire de la Cité. Dans la mémoire des Marseillais, la prison Saint Pierre évoque le témoignage d’événements douloureux de l’Histoire de la Cité : c’est là que furent détenus des martyrs juifs et résistants de la Seconde guerre mondiale.

Le quartier fut donc plus excentré et tardivement urbanisé, car il eut d’abord pour fonction de recevoir ceux que la Cité rejetait traditionnellement : les prisonniers et les malades, les fous et les morts étaient relégués dans les quartiers voisins de la Timone et de Saint Pierre.

Aujourd’hui le quartier de la Conception reste le plus petit quartier du secteur par sa superficie (43,8 hectares), sa population est en augmentation (774 habitants pour les données I.N.S.E.E. de 1999). Sur le plan démographique, la conception est un quartier en pleine évolution puisque sa population a augmenté de près de 10% entre les deux recensements. Sa population a tendance à rajeunir puisque la part des plus de 60 ans baisse au profit des moins de 20 ans et des moins de 50 ans. On peut lier cette évolution à la rénovation urbaine qui s’associe aux complexes hospitaliers de la Timone et de la Conception. Par ailleurs, des activités paramédicales et des commerces de proximité (fleuristes, presse, restauration…) contribuent à l’animation de ce quartier assez central et bien desservi par les transports en commun.

Musée des Arts et Traditions populaires du terroir Marseillais

Ce musée est destiné à tous ceux qui ont envie de connaître un peu plus notre culture et notre langue Provencale et partager l’aventure d’un marseillais, Jean Baptiste Julien Pignol. Né à Château Gombert, le 12 avril 1872, descendant d’une famille de maçons, et lui-même entrepreneur, (il a laissé son empreinte sur de nombreux bâtiments de la ville), il nous fait découvrir sa passion : la mise en valeur des richesses de notre terroir et de la langue de nos ancêtres, sa fierté, son amour de la Provence, et le respect de la culture traditionnelle.

Enthousiaste et pugnace, cet infatigable collectionneur entame un véritable jeu de patience qui va aboutir entre autres choses à la création du Museon d’Art Provençau inauguré le 25 juin 1928 et devenu depuis le Musée des Arts et Traditions populaires du terroir Marseillais.

Mais il nous faut savoir qu’à l’époque, c’est un petit musée qui ne comporte qu’une seule pièce (annexée à la maison familiale des Pignol) reproduisant une cuisine provençale et conçue un peu comme un lieu de réunion où les habitués et curieux se rejoignent pour échanger leurs souvenirs, et cela, bien souvent en provencal. En tout cas, ces rendez-vous sont bien accueillis, les participations affluent et bientôt les collections se trouvent à l’étroit dans cette cuisine. Il faut construire de nouvelles salles, et pour donner une certaine unité à ces divers bâtiments, J. Pignol copie l’architecture Renaissance Provençale, multipliant les fenêtres à meneaux et les crénelages décoratifs. Jusqu’à sa mort, survenue le 10 décembre 1970, à l’âge de 98 ans, il se consacre à l’enrichissement et à l’amélioration de son Musée.

Depuis sa disparition, son œuvre est poursuivie par l’association des œuvres sociales et régionalistes de Château Gombert qui regroupe des bénévoles soucieux de sauvegarder la culture populaire dans la même optique que le fondateur. Le nom du Musée a été modifié afin de l’intégrer dans la grande famille des musées d’Arts et Traditions Populaires français, et en même temps d’étendre le champ des collections à tout le terroir marseillais et de réunir du coup des milliers d’objets regroupés par centre d’intérêt comme :

  • les costumes provencaux et en particulier la riche collection de costumes féminins qui représente les diverses catégories sociales de la ville comme de la campagne depuis le 18ème siècle jusqu’au début du 19ème siècle ;
  • les outils, les matériels agricoles et les méthodes de travail réunis dans la salle agraire qui nous font découvrir ce que fut la Provence agricole, sa richesse et ce qu’est notre héritage ;
  • la collection de santons qui réunit les tous premiers santons en papier mâché du 18ème siècle et les œuvres de certains de nos santonniers contemporains, en passant par les plus grands noms de la tradition provençale ;
  • sans oublier une importante collection d’instruments de musique unique en son genre.

Et aujourd’hui, pour l’avoir visiter plusieurs fois, il me semble qu’on peut dire que l’esprit dans lequel le musée a été créé par Julien Pignol est respecté par les responsables actuels qui ont tenu notamment à conserver le caractère de collection personnelle, les objets étant disposés plus en fonction de leur usage ou des goûts du collectionneur qu’en fonction d’un ordre logique. On a l’impression de visiter une maison et c’est ce qui donne ce côté chaleureux et vivant qui frappe la plupart des visiteurs : cet incroyable parcours sur notre histoire ! Plus qu’un musée, c’est un témoin pour nous qui nous parle avec émotion de la vie de nos grand-parents ! Cette visite nous parle de nous, de nos parents, de nos racines… Ne la manquez pas !

Maison de Convalescence Fernande Berger

Après la première guerre mondiale, Fernande BERGER née DECORMIS issue d’une famille de la bourgeoisie marseillaise, rencontre l’abbé FOUQUE. C’est alors que commence une belle histoire faite de générosité et de partage.

A cette époque, l’Abbé FOUQUE cherche une propriété en banlieue pour soigner les malades tuberculeux / Il faut se rappeler que le BCG n’existait pas encore et qu’on séparait donc les malades contagieux des autres afin d’éviter un maximum les épidémies.

Enthousiasmée par l’énergie et la foi que met l’Abbé dans ce combat, Fernande BERGER s’implique dans cette cause et même plus, décide de donner sa propriété pour que les jeunes femmes tuberculeuses puissent y être soignées correctement et dans un cadre agréable.

En 1964, la tuberculose est éradiquée, la maison perd sa vocation et devient une maison de repos.

Aujourd’hui, les convalescents, j’en suis sure, y apprécie le calme et la sérénité d’un grand parc ombragé où il fait bon flâner à l’ombre d’arbres plus que centenaires et dans les allées qui témoignent encore de la richesse d’une belle bastide marseillaise et où on admire encore les vestiges de la chapelle privée, de l’orangeraie et de tout ce qui fit l’art de vivre spécifique à la bourgeoisie d’une époque révolue.

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